Poser la question « ça va ? » est devenu une habitude, tout comme la réponse standard : « ça va ». Après le classique « ça va », on peut alors parler d’autres choses. Mais est-ce que « ça va » toujours ? Pourquoi ne voulons-nous jamais parler de choses qui vont moins bien ou « pas du tout » ?
Si l’on admet que l’on ne va pas bien, on se montre vulnérable et on perd peut-être le contrôle sur ses émotions. Et personne n’a envie de voir une personne larmoyante dans un supermarché. Ce n’est qu’alors que l’on a l’impression de faire des chichis ou d’être un(e) pauvre malheureux(se), quelqu’un qui n’arrive pas à gérer sa vie. Donc, on répond tout simplement... « ça va »...
Tout le monde est un jour confronté à des difficultés dans sa vie. Et une oreille attentive fait souvent des miracles. Il est beaucoup plus lourd de porter un masque que de parler des choses. « En parler » a un effet libérateur partiel. Les pensées tournent moins en rond dans la tête et si la personne qui écoute fait preuve d’un grand tact, elle arrivera peut-être à modifier cet état d’esprit.
Ce n’est que lorsque l’environnement semble sûr et compatissant qu’une personne aura tendance à parler de ses problèmes. Franchir une étape supplémentaire et se tourner vers une « personne de confiance officielle » ou un soignant est souvent difficile parce que l’on ne connaît pas la personne et que l’on a peur d’être traité de façon impersonnelle, tels un numéro ou un dossier. Les premiers soins devraient venir des voisins, de la famille, des collègues. Mais comme parler de sentiments dépressifs
- ne parlons même pas de suicide - est pratiquement tabou, il n’est pas si simple de trouver une personne de son entourage à qui parler.
Voilà l’objectif de cette action : briser le tabou sur le suicide, reconnaître les signes chez soi-même et dans son entourage et les prendre au sérieux. Apprendre à écouter en faisant preuve de compréhension, sans juger. Et garder contact avec les personnes avec qui cela ne va en fait pas si « bien ». Vous trouverez ci-dessous quelques conseils indiquant les éléments auxquels il faut prêter attention. Nous n’avons nullement la prétention d’avoir rédigé une étude scientifique, nous proposons simplement quelques références et espérons ainsi motiver tout le monde à être ouvert(e) pour son prochain.
Jean-Louis Coppers
ASBL/VZW Tout Bien – Okidoki
Initiative : « Hey, ça va ? »