Si vous soupçonnez un(e) ami(e) ou un membre de votre famille de vouloir se suicider, il est préférable d’essayer d’en parler. C’est difficile, car, souvent, on veut justement éviter le sujet. Toutefois, pour la personne qui envisage de se suicider, c’est généralement un soulagement. Cette personne peut ainsi se sentir comprise et moins seule. Elle peut aussi mieux structurer ses pensées et relativiser les problèmes. Quelles questions pouvez-vous poser ? Tu ne sembles pas heureux(se), que se passe-t-il ? Penses-tu parfois à mettre fin à tes jours ? En as-tu déjà parlé à d’autres personnes ? En as-tu déjà parlé à ton médecin généraliste ? Quelle est l’intensité de ces pensées suicidaires ? Qu’est-ce qui t’aiderait ? Comment puis-je t’aider ? Pouvons-nous chercher ensemble un bon psychologue ?
Il n’y a pas une seule explication pour justifier un suicide. Généralement, il s’agit d’une accumulation de problèmes et d'une goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le suicide semble alors la seule façon de mettre fin à une situation insupportable. Il est important de savoir qu’outre des facteurs de risque, il existe également des facteurs protecteurs qui réduisent le risque de suicide.
Quelques exemples de ces facteurs protecteurs :
Le processus commence par des pensées suicidaires. Ensuite, arrive le projet de se suicider. Dans ces moments-là, les signes d’avertissement sont très difficiles à percevoir pour l’entourage. Si les plans et les pensées se concrétisent, le risque de (tentative de) suicide augmente. Ce n’est que dans cette phase que les comportements sont visibles et perceptibles par l’entourage. C’est pourquoi il est très important d’être attentif(ve) aux tout premiers signes, souvent difficiles à reconnaître, et de les prendre au sérieux. Toutes les personnes qui tentent de se suicider ont connu toutes les phases préalables. La durée de ce processus peut être très différente. Il ressort des études que la durée moyenne du processus est de 2,5 ans. Il est exceptionnel qu'il ne dure que quelques heures. Toutes les personnes qui ont des idées suicidaires ne passent pas forcément à l’acte. Cela signifie donc que le processus du suicide est réversible et que la prévention du suicide est possible et sensée.
Pour l’entourage de la personne suicidaire, le suicide est le problème, alors que pour la personne en question, cela semble être la solution. Elle aimerait bien vivre, mais comme elle ne peut plus vivre de cette façon et ne voit aucune autre façon de mettre fin à son calvaire, le suicide lui semble être la seule échappatoire. Le suicide peut toutefois être évité. Un processus allant de l’idée à l’acte précède toujours chaque suicide. Ce processus est réversible. Être attentif(ve) aux signes et les prendre au sérieux sont des éléments importants. Le but est d’arrêter la spirale des pensées négatives et d'inverser les émotions. Ce n’est généralement pas simple. C’est pourquoi il est souvent indiqué d’impliquer un professionnel de la santé ou un thérapeute dans le processus de guérison.